Gaiares – Petits Conseils
Hier, j’ai à nouveau terminé Gaiares sans mourir, qui fut mon premier jeu terminé en 2023. Je n’en parle pas pour me vanter, mais parce que je constate deux choses; la première, c’est que je suis content de voir que je peux encore terminer Gaiares sans mourir à mon âge 😁. La deuxième, c’est que je réalise à quel point ce jeu est sous-estimé encore aujourd’hui. Les gens semblent oublier que c’est un shooter de 1990 qui, comme M.U.S.H.A., tient son bout contre les shooters plus récents de la console. C’est aussi l’un des premiers jeux avec Strider à utiliser une cartouche de 8mb permettant des graphiques spectaculaires pour l’époque! Sans oublier son impressionnante cinématique d’intro avec des personnages animés qui était quelque chose qu’on retrouvait plus souvent sur Sega-CD ou PC-Engine CD, mais qui était pratiquement du jamais vu pour un jeu de 1990, surtout un shooter.
Après ma partie, j’avais envie d’écouter quelques critiques sur Youtube question de voir un peu ce que les gens en pensent de nos jours. Et dans chacune d’elles, la personne mentionne avoir eu recours à des codes de triche pour avancer à cause de la difficulté élevée. Et ne me comprenez pas mal, c’est un jeu difficile, très difficile! C’est un shooter pour les habitués du genre qui demande beaucoup de mémorisation, d’essais-erreurs, et de patience pour en venir à bout. Cependant, en regardant leur façon de jouer, je vois que personne n’utilise le TOZ de façon efficace, qui est pour moi la mécanique la plus intéressante et importante de ce jeu.
Le TOZ, c’est le petit satellite (pod, option) autour de votre vaisseau que vous pouvez lancer aux ennemis pour obtenir différents types d’armes. Autre que ça, sa plus grande utilité, c’est de servir de bouclier pour bloquer certains projectiles, généralement les petits. Bon, je ne vous apprends sans doute rien de nouveau, mais peu semblent l’utiliser à son plein potentiel. Si vous l’utilisez stratégiquement, il peut faire de certains boss ou passages chargés en action une simple formalité.
Vous pouvez le tester dès le début du jeu, après la première vague d’ennemis, si vous placez votre TOZ droit devant pour bien couvrir votre vaisseau, puisque la majorité des ennemis tirent en ligne droite, il va bloquer tous les projectiles venant vers vous, vous n’aurez même pas à bouger sauf pour éviter les astéroïdes (rochers) s’ils s’adonnent à être dans votre chemin. Même chose pour le premier boss, ses projectiles de feu peuvent être bloqués par le TOZ si vous le placez droit devant (comme sur l’image ci-haut), vous n’aurez qu’à vous soucier de son autre attaque qui consiste à trois tirs chargés, puis répéter le même processus pour le battre facilement. Apprendre à manier votre TOZ de façon efficace et rapide, c’est la chose la plus importante dans ce jeu.
Voyons d’autres exemples… Le deuxième boss (sirène), en vous plaçant à l’endroit tel que montré sur l’image avec votre TOZ en avant (près de vous, un peu vers le bas), il va bloquer les petits projectiles et l’attaque principale (echo waves) passera sous votre vaisseau, rendant ce boss bien facile. Faites tout de même attention aux rochers et notez que vous pouvez passer à travers l’extrémité du rocher le plus long sans mourir. Si vous êtes bien placé, c’est pratiquement un endroit sur (safe spot) ne vous donnant rien d’autre à gérer que votre positionnement initial… et voilà!
Le début du troisième tableau ainsi que la plupart des passages semblables où il y a des vagues d’ennemis sont rendus plutôt faciles en se plaçant à gauche au centre de l’écran avec le TOZ en avant, le laissant faire le gros du travail pour nous. Il y a aussi ce boss dans le cinquième tableau qui peut s’avérer très difficile à cause de toute l’action à l’écran (image ci-dessus). Mais en se plaçant à gauche vers le milieu de l’écran avec le TOZ en avant, on n’a qu’à se soucier de son long laser bleu et l’esquiver au besoin en se déplaçant juste un peu vers le haut ou le bas, pour ensuite se repositionner rapidement. Le TOZ va bloquer tout le reste (petits missiles, boules de feu) et les petits lasers rouges que le boss envoie de ses “bras” vont passer au-dessus et en-dessous du vaisseau. C’est un passage avec beaucoup d’action mais si on joue stratégiquement, on n’a à peine à se déplacer, il faut juste rester calme malgré le chaos.
Comme dernier exemple, le boss du cinquième tableau, le gros dragon qui prend presque la moitié de l’écran, en se plaçant à gauche et en se protégeant avec le TOZ, on va bloquer tous ses petits missiles, il ne reste qu’à descendre vers le bas pour se cacher lorsqu’il fonce vers nous, puis remonter pour se repositionner et répéter le même stratagème. Il suffit de ne pas aller trop haut pour ne pas se faire atteindre par les lasers qu’il envoie de ses yeux et ses ailes, que le TOZ ne peut pas bloquer.
Deux autres petits conseils avant de terminer. Choisissez une arme avec laquelle vous êtes à l’aise et conservez-la. Personnellement, c’est le G-Beam que je peux obtenir dès le premier mid-boss et avec lequel je fais pratiquement toute la partie. Sinon, le H-Laser et V-Laser sont aussi bons sinon mieux tout dépendant de la situation, je change parfois pour un de ceux-là en cours de route. Mais généralement, vous pouvez faire le jeu en entier (ou certainement une bonne partie du jeu) avec la même arme sans avoir à changer, donc choisissez-en une et comme dirait Gleylancer “Stick To it, and believe in your power!“.
Comme dernier conseil, je vous dirais de bien choisir quel chemin prendre. Vous aurez parfois le choix entre deux routes et il y en a toujours une plus avantageuse / facile que l’autre. Ces routes alternatives varient seulement en ayant plus de pièges ou d’ennemis, mais mènent toutes au même endroit, donc aucune crainte de manquer quelque chose de très important. Par contre, les routes plus faciles contiennent souvent un (précieux) bouclier, de là l’avantage de tester chaque route pour trouver laquelle est la plus avantageuse. Notez aussi que si vous “scannez” le bouclier avec votre TOZ plutôt que de le ramasser avec le vaisseau, il vous protégera pour cinq coups plutôt que trois. En connaissant les bons chemins, il est possible de faire le jeu en étant presque toujours protégé avec un bouclier, vous permettant de commettre quelques bourdes avant de mourir pour de bon et d’être renvoyé au checkpoint.
Gaiares, un peu comme R-Type, est un shooter plutôt stratégique, ou du moins, qui s’apprivoise mieux en jouant avec cette approche. Contrairement à R-Type cependant, la difficulté est beaucoup plus permissive et ouverte à l’erreur, je dirais même moins “claustrophobique”, offrant une bonne balance entre action et stratégie. Ça demeure un jeu difficile, mais si vous prenez la peine de faire des tests avec votre TOZ, apprendre quelles armes vous convient le mieux et quel chemin sont les meilleurs à prendre, vous vous en sortirez certainement beaucoup mieux.
EDIT: Un petit conseil bonus, ce n’est peut-être pas le plus important, mais je le trouve néanmoins intéressant. Dans ce jeu, il n’est pas toujours évident de savoir ce qui fait partie de l’avant-plan ou l’arrière-plan, ce que l’on peut toucher ou pas. Notez que dans le deuxième tableau, vous pouvez toucher aux rochers au bas de l’écran, même les plus élevés, ils sont à l’avant-plan, vous laissant tout l’écran pour manoeuvrer. Même chose pour les rochers au haut et au bas de l’écran pendant le combat contre le quatrième boss, ils sont à l’avant-plan, vous avez donc l’écran entier pour manoeuvrer.